Le Jardin de Lilith
©Victor H. Anderson - Traduction Lilith
Il pousse de nombreuses fleurs
Dans le jardin de mes rêves,
Là où coule les Deux Larmes
Et brille la lune de Lilith,
Là où le cyprès grand et sombre
Jette son ombre sur les fleuves.
Sur l’île cachée des mortels,
Par Son arbre la Mère est représentée,
La Dame de nos amours interdites
Avec une sphère entre Ses mains,
Le Fruit de la connaissance, la vérité et la sagesse
Rayonne entre Ses mains.
Dans la nuit, Elle appelle sans cesse
En une lamentation triste en mode mineur,
Les enfants qui jamais ne pourrons
Téter à nouveau Son sein;
Banni par la malédiction d’Adam
Ils ne peuvent revenir.
Pourtant, mon âme libérée dans le sommeil,
Errant sur ce rivage au clair de lune,
Voit dans les fleurs sans nombre
Des visages que j’ai connus avant;
Dans chaque calice floral parfumé,
Des visages que j’ai connus avant;
La sombre Jeannette avec des yeux si tendres
Mais qui ne pouvait supporter l’amour,
Analee aux splendides cheveux brillants
Qui m’a été prise;
Petite Chérie de mon enfance,
Cruellement arrachée de mon coté.
Triste Dolorès, ange déchu
Pas au Ciel mais sur la Terre,
Dans des pollens phosphorescents
Dans le lis retrouve la vie;
De la douleur de la perdition,
Sur ce pétale retrouve la vie.
Il y en a d’autres, mais pourquoi les nommer?
Cela ne ferait qu’apporter plus de larmes,
Ainsi je vais les bénir et ne jamais les blâmer,
Avec les années toutes ont disparu
De ma vie, mais pas de mon amour,
Elles ont disparu avec les années.
Adam qui a apporté le crime et le chagrin
A notre race humaine impotente,
Pas demain, ni le jour suivant
Vous ne trouverez ce lieu sacré,
Et vous ne pouvez pas préserver le poète
De l’étreinte chaleureuse de votre premier amour.
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